(samedi 8 Avril 2006 à Lauda)
Un break de 3 mois sans concerts se termine ce week-end par l'habituelle excursion au paradis eundergroundeuh des vestes à patchs délavées, le Keep It True! 6ème du nom.
On arrive un peu plus tôt à Lauda cette fois histoire d'avoir des places garanties, c'est que le festival commence à être connu et la présence de Ross the Boss (Manowar) risque d'attirer du peuple ce samedi, avouez que ça serait con de se retrouvé planté devant les portes après 700 bornes de trajet.
Le temps de faire les premières courses aux stands (ben tiens), et c'est l'heure des jeunes hollandais de POWERVICE qui nous balancent en pleine gueule de la NWOBHM rajeunie, pillant allègrement le répertoire de Maiden et en particulier les 2 premiers albums des anglais. On ne peut pas dire qu'on a pas l'habitude des groupes-hommage au KIT en ouverture alors on s'en tape de l'originalité et on profite car c'est du bon!
Ouaip originalité en-dessous de 0 mais de bons musiciens, un chanteur honorable, une cohésion scénique déjà très correcte et des compos couillues et mélodiques qui tiennent plus que bien la route, voilà la première surprise de cette édition. Je ne me rappelle même pas avoir vu un groupe d'ouverture aussi prometteur au KIT! En espérant quand même pour eux qu'ils ajouteront d'autres influences pour leur premier album...
4/5
On enchaîne avec WOTAN, qui eux vont plutôt me refroidir. J'ai beau être très client de metal épique traditionnel, celui de ces italiens ne m'a encore jamais passionné sur disque, et rebelote cet aprèm en live. C'est pourtant respectable dans l'interprétation, ça tourne et ils connaissent leurs classiques, mais il manque la part de folie, d'inspiration et de personnalité pour en faire autre chose qu'un simple groupe de metal épique rétro de plus, à mon avis. Au moins ils ont su réveiller le public avec une reprise de "Revelation" de Manowar où Ross the Boss vient s'incruster à la guitare! Pas la cover du siècle loin s'en faut, n'est pas Manowar qui veut, mais pas de quoi se plaindre non plus.
Enfin, sur le titre "Lord of the Wind" notre ami frontman se sent pousser des ailes et nous la joue empire romain en revêtant un casque du plus bel effet :))) Bon ok c'est un peu ridicule, mais au moins on finit avec le sourire un concert qui ne m'aura pas emballé plus que ça dans l'ensemble.
2,5/5
Setlist (sans garanties) :
Dream Of Maxen
Ride Of Templars
Under The Sign Of Odin's Ravens
Drink In The Skull
Revelation (MANOWAR)
Itaca
Lord Of The Wind
Iron Shadows
Changement de registre avec le bourrinage de DARKNESS qui se reforment à domicile ou presque, avec un line-up pas mal remanié pour l'occasion. Ce groupe de thrash germain du milieu des années 80 a pris de l'âge évidemment, fini le look cartouchières et treillis, aujourd'hui c'est jean et t-shirt bien repassés, mais pas de problème Darkness ça envoie encore du bois dans les cages à miel. Leur dernier chanteur en date s'étant tristement éteint il y a peu, c'est leur leader guitariste Arnd Klink qui reprend le flambeau pour mener un groupe assez affûté qui n'a pas trop de mal à faire bouger le public au son du premier album Death Squad joué en quasi-intégralité, en dépis de conditions sonores assez approximatives.
Bonne petite performance d'ensemble donc, bien que s'appuyant sur un seul album ou presque et finissant par être un peu monotone sur la longueur. En même temps c'est du thrash allemand hein :-D Il est clair aussi que Darkness n'ont jamais eu le petit plus de personnalité qui leur aurait permis de se distinguer de la scène allemande, ils n'ont pas apporté grand chose de particulier par rapport aux cadors d'outre-Rhin et en particulier Kreator avec qui la ressemblance est parfois frappante, et leur place assez bas sur l'affiche s'avère donc assez logique. Néanmoins, le savoir faire est au rendez-vous aujourd'hui encore avec des petites douceurs comme "Burial at Sea", "Death Squad" ou encore "Caligula" ('tain, encore des romains :P).
3,5/5
Setlist :
Invasion Sector 12
Critical Threshold
Death Squad
They Need A War
Faded Pictures
Burial At Sea
Staatsfeind
Caligula
Phantasmagoria
Iron Force
Puisqu'on est dans les reformations, restons-y. Ah non oubliez j'ai rien dit, il ne s'agit pas du baroud d'honneur du vieux groupe de speed metal espagnol MURO, mais d'un set de SILVER FIST, emmenés par d'anciens membres de MURO. Nuance. En tout cas après quelques nouveaux morceaux de Silver Fist pour la forme, le quintette ne se prive pas ensuite de balancer une ribambelle de titres de leur ancienne formation très cotée auprès des amateurs de metal ibérique, à en voir la réaction du public. Leur set a l'air plutôt sympa et leur charismatique frontman Silverio "Silver" Solorzano a de la réserve, mais ne connaissant que leur premier album live et vu le son très moyen cela ne m'incite pas à suivre le show assidûment jusqu'à la fin, alors que les fans quant à eux continuent de reprendre à plein poumons "Mirada Asesina".
Petite pause bière et sandwich qui pue en attendant AXEHAMMER que je ne connais que de nom, les américains n'ayant à leur actif que d'obscures démos dans les années 80. Leur gig ne me fera pas ruer de suite sur leurs albums, car si musicalement c'est pourtant du bon metal US affûté au rasoir comme je l'aime, la prestation scénique laisse pour le moins à désirer. Hey les gars vous n'êtes pas en répèt', vous jouez live, oui devant un public avec des gens et tout :P
A leur décharge, des problèmes de retour les ont visiblement handicapé pendant une partie du concert, mais c'est pas leur frontman au charisme inexistant qui peut me faire rentrer dans le show d'un groupe qui semble pourtant disposer de certains atouts à tous les postes. Dommage. A noter qu'Horacio Colmenares le talentueux guitariste de New Eden oeuvre ici à la basse, mais même cela ne suffit pas à m'enlever de la tête que leur place à l'affiche est un peu exagérée, ou alors il aurait fallu arriver sur les planches plus préparé que ça. Les reformations ok, mais pas à l'arrache...
Enfin bon, c'est le KIT, plus c'est rare plus ça a la cote ;-) Apparemment, le public est satisfait. Moi un peu moins.
2,5/5
Setlist (sans garanties) :
Dancing With Demons
Princess
Power
Stand Up And Fight
Rise Up
Back For Vengance
Stand And Deliver
Windrider
Lord Of The Realm
Axehammer
Allez c'est l'heure d'envoyer du lourd maintenant non? En théorie oui, puisque c'est au tour de GRIM REAPER, légende de la NWOBHM s'il en est. En théorie seulement, car il ne s'agit en fait que de leur vocaliste Steve Grimmet accompagné de potes à lui, et non pas de Grim Reaper! Sans leur fondateur-compositeur Nick Bowcott ça ne peut de toute évidence pas être Grim Reaper, il y a un peu mensonge sur la marchandise :-( Toutes proportions gardées, c'est un peu comme si Bruce Dickinson appelait son groupe solo Iron Maiden...
Cela n'empêche pas un concert sympatoche pour les fans de metal à l'anglaise que nous sommes, avec une setlist pas trop mal choisie dans la trop courte discographie de Grim Reaper (3 albums). Mais encore une fois, ce n'est pas Grim Reaper et ça se sent, même si ça passe le feeling n'est pas tout à fait le même, et en plus Grimmet ne possède plus sa voix d'époque. Il a perdu dans tous les domaines (sauf en poids ;-) ) et ne peut absolument plus pousser son organe comme autrefois, amère déception à ce niveau là :-(
Malgré ces quelques remarques on passe quand même un moment sympa en soi jusqu'au cultissime "See You in Hell" repris comme un seul homme par tout le KIT. Mais la prochaine fois j'aimerais bien voir du vrai Grim Reaper (avec un Grimmet en forme, si c'est encore possible), et pas seulement un honnête tribute band à Grim Reaper...
3/5
Setlist :
Rock You To Hell
Night Of The Vampire
Lust For Freedom
Wrath Of The Ripper
Rock Me Till I Die
Fear No Evil
Dead On Arrival
Matter Of Time
Wasted Love
See You In Hell
J'attendais PARADOX fébrilement, étant en particulier fan absolu de leur 2ème album Heresy qui fait partie pour moi des indispensables du speed/thrash metal, ni plus ni moins. Leur carrière initiale fut malheureusement courte et chaotique à la fin des années 80, et rebelote depuis la reformation d'il y a 6 ans où le groupe souffre au sens propre comme au sens figuré des pépins de santé de son leader/chanteur/guitariste Charly Steinhauer.
Surprise, le line-up renouvelé de fond en comble comprend aujourd'hui 3 guitaristes! Ce qui ne sert pas à grand chose pour eux car ça a surtout pour effet de rendre le son plus confus :-/ Dommage, je ne vais pas apprécier leur set comme je l'aurais imaginé à cause de cela, ce en dépis d'une tripotée de canardages atomiques tels que "Heresy", "Search for Perfection", "Pray to the Gods of Wrath" et autres "Kill that Beast" avec lesquels Paradox prouvent qu'ils n'ont pas leur pareil pour envoyer du riff staccato qui démonte la nuque et la main droite. L'interprétation est carrée même si pas nickel chrome non plus, idem pour la présence scénique, enfin bon Charly semble avoir retrouvé un peu de jus et c'est le principal.
Pour clore leur set ils appellent en renfort Jacques Bélanger le chanteur de Exciter sur une reprise tonitruante du "Hell Bent for Leather" de qui vous savez, sous le regard satisfait des autres membres de Exciter dans le public.
Au final, un bon concert d'un groupe qui s'est fait plaisir... mais j'en attendais un peu plus.
3;5/5
Setlist :
Paradox
Death, Screaming And Pain
Heresy
Search For Perfection
Collision Course
Kill That Beast
Crusaders Revenge
Pray To The Godz Of Wrath
Overshadowed
---------------------------------------------------------
Hell Bent for Leather (JUDAS PRIEST)
La nuit va tomber alors passons aux têtes d'affiches, et notamment un groupe américain attendu comme le messie par votre serviteur, j'ai nommé SOLITUDE AETURNUS. Ok, je vous l'accorde, du doom en plein milieu du KIT ça plombe un peu l'ambiance (dans tous les sens du terme ;-) ), mais ranafout' car les texans nous font entrer de plein pied dans la musique du divin! Comment ça j'exagère? M'en fous :P Leur doom ultrapuissant, épique, progressif et mystique est plus propice à la transe psychédélique qu'au headbanguing mononeurone mais quel putain de groupe et quelle personnalité!
Armés d'un son énorme heureusement plutôt bon, SA nous servent la messe doom par l'intermédiaire de la voix incantatoire hors du commun de Robert Lowe qui fort heureusement a récupéré tous ses moyens ce soir. Une semaine plus tôt il était aphone et le groupe avait joué sans lui, autant dire qu'on a eu chaud.
Nan parce que Solitude Aeturnus sans Robert Lowe c'est comme un festival sans allemands bourrés, c'est inconcevable. Seul fait étrange, John Perez le guitariste fondateur du groupe omniprésent va même jusqu'à présenter les morceaux (et raconter des blagues à la con) à la place de Lowe entre les titres, hey c'est le rôle du frontman ça normalement :P Ou alors ce dernier préfère s'économiser? En tout cas une fois qu'il chante difficile de dire s'il s'économise ou pas tellement il parait facile, quelle pureté et quelle âme dans cette voix mes aïeux! Assurément un des plus grands chanteurs de cette musique. Excellent batteur également et parfaite maîtrise de leur élément en général, on sent les pros habitués de l'effort scénique depuis un certain nombre d'années.
Petite déception tout de même niveau setlist puisqu'elle fait l'impasse sur le fantastique Beyond the Crimson Horizon, c'est dur à croire qu'ils zappent un tel album et des chefs d'oeuvre absolus du doom tels que "Seeds of the Desolate" :-( Pas un concert parfait donc, mais le reste c'est du lourd (quoi de plus normal pour du doom :P), ils nous proposent par la même occasion 2 nouveaux titres maousse costauds qui comblent un peu les 8 ans écoulés depuis Adagio. Cette heure de bonheur doom s'achève trop vite avec leur "hit single" (dixit John Perez) "Falling" qui ne fera pas oublier tous les classiques qui n'ont pas pu être joués. Bon ok je crois qu'une bonne partie du public du KIT ne s'en plaindra pas, mais nom d'un crucifix Solitude Aeturnus en terre européenne ce sont des moments rares qu'il faut savoir savourer :-) Trop bon!
4,5/5
Setlist :
Haunting The Obscure
Days Of Prayer
Sightless (nouveau morceau)
The 9th Day: Awakening
Phantoms
Scent of Death (nouveau morceau)
Concern
Opaque Divinity
Lament
Destiny Falls To Ruin
Falling
On revient à un tribute band, décidément c'est l'année! Cette fois-ci c'est assumé jusqu'au bout du slip en peau de bête puisque l'ancien guitariste de Manowar Ross the Boss est accompagné du tribute band allemand Men of War pour un set 100% Manowar eighties, vous l'aurez compris. D'emblée la salle semble complètement acquise au groupe, tribute band ou pas, et forcément nos bonhommes ébahis se prennent au jeu des reprises de ces morceaux cultes pour tout fan de metal épique qui se respecte.
A cet égard la setlist est tout bonnement hallucinante et ferait bien d'inspirer les Kings of Metal, ça faisait une éternité qu'on avait pas entendu les joyaux d'émotion que sont "Secrets of Steel", "Hail to England" ou la totalement inattendue "Mountains", sans parler de l'indispensable kitsch de "Gloves of Metal" :-)
Maintenant, essayons de rester objectif 5 minutes. Ce n'est qu'un tribute band, accompagné de Ross the Boss certes mais ce dernier n'a jamais été l'artisan principal de Manowar non plus. Le chanteur est indiscutablement doué, il chante juste avec beaucoup d'aisance mais il n'a pas toute la puissance d'Eric Adams et surtout il lui manque un peu de la magie de l'original, notamment pour certains passages calmes comme par exemple sur les intros de "Hail and Kill" et "Bridge of Death". Le bassiste imite bien le jeu de DeMaio, mais il ne sonne pas comme DeMaio non plus. Le batteur assure très bien ses parties, mais il n'a pas la frappe de mulet de Columbus. Bref, vous voyez le topo. Seul Ross the Boss fait oublier Karl Logan tellement son toucher resté intact et sa classe naturelle en mettent plein la vue, sans avoir besoin de jouer à la vitesse de la lumière. C'est quand tu veux que tu reviens dans Manowar :P
Si un tribute band ne vaudra jamais Manowar, ça fait quand même bien plaisir d'entendre une vraie setlist sans speechs et solos de 3 plombes, juste du pur metal épique qui prend aux tripes et enflamme le public du Keep It True pendant 1 heure non stop. Les grecs sont en transe absolue dans les gradins, et c'est ambiance karaoke dans la fosse pour tous les morceaux :)
Dingue quand même qu'un simple groupe de reprises parvienne à enflammer le public à ce point, mais dans le cas présent c'est pas de refus!
4/5
Setlist :
Manowar
Death Tone
Shell Shock
Gloves of Metal
Secrets of Steel
Thor (the powerhead)
Mountains
Army of the Immortals
Kill with Power
Hail to England
Bridge of Death
----------------------------------------
Hail and Kill
Battle Hymn
Direction la simplicité et efficacité pure dans le sillon de EXCITER, légendaires thrasheurs canadiens depuis le début des années 80. Ayant déjà vu le groupe par 2 fois, c'est sans surprise que je m'attends à me faire botter le cul et c'est bien évidemment le cas ce soir une fois de plus. John Ricci est toujours un maniaque du riff crado (et de la pose ;-) ) qui ne tient pas en place, la section rythmique pilonne frénétiquement de bout en bout alors que Jacques Bélanger utilise tout son coffre pour nous martyriser les tympans et faire péter des aigus de barbare. Ouais bon ok Exciter c'est pas exactement la finesse incarnée, mais faut savoir ce qu'on veut quand on vient au KIT :P
Rien ou presque ne manque au programme où tous les classiques sont jetés en pâture au public allemand : "Heavy metal Maniaaaaac", "Violence and Force", "Long Live the Loud", "Rising of the Dead" et j'en passe. Quelques morceaux des 90's aussi et si ce n'était pas encore assez ils insèrent 3 nouvelles compos bien bourrines et faciles à retenir, à la Exciter quoi :-) Un "Rule with an Iron Fist" ou "Ritual Death" dans le lot n'auraient pas été de refus toutefois, oui j'aime le Exciter actuel autant que la formation des débuts!
Bon bref, Exciter sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu.
4,5/5
Setlist :
Massacre (nouveau morceau)
The Dark Command
Rain Of Terror
Victim Of Sacrifice
Pounding Metal
Immortal Fear (nouveau morceau)
Heavy Metal Maniac
BlackWitch
Violator
Evil Omen (nouveau morceau)
Aggressor
Violence & Force
Rising Of The Dead
Long Live The Loud
On termine ce 6ème KIT par les New-Yorkais de RIOT qui effectuent enfin une tournée européenne après de longues années d'absence sur le vieux continent. Pour être tout à fait honnête, je craignais d'être déçu par un groupe dont l'orientation actuelle, bien que sympa, ne me plait pas autant que ce qu'ils ont pu produire par le passé, et leur chanteur DiMeo ne convient pas autant à Riot que ses prédécesseurs à mon goût. En plus leur dernier album live (Shine On) n'est pas vraiment ce que j'appelle une référence en la matière...
Première bonne nouvelle pour moi, DiMeo est remplacé ce soir par Mike Tirelli (Holy Mother, Messiah's Kills, ex-Burning Starr), avantageusement remplacé même :) L'autre bonne nouvelle c'est que le son est bon et permet d'apprécier à sa juste valeur la performance d'un groupe bien plus affûté que ce que je ne craignais! Pas de doute, Riot méritent bel et bien la tête d'affiche du KIT, et font d'emblée honneur au heavy metal des familles en commençant par le délicieusement mélodique "Narita" qui nous ramène 27 ans en arrière! Eh oui Riot est l'archétype du groupe culte, qui n'aura jamais atteint la renommée des autres grands du heavy metal et qui pourtant était aux avant-postes lorsque le genre s'est métamorphosé à la fin des années 70.
Ce soir tout y passe, y compris leur période speed metal représentée par quelques extraits du mythique Thundersteel ("Johnny's Back Again", "Thundersteel", "Flight of the Warrior"), entre les brûlots plus heavy metal classique et tout aussi bandants de l'ère Sperenza ou ceux beaucoup plus récents ("Angel Eyes", "The Man", "Twist of Fate"). La surprise vient surtout des titres du tout premier album Rock City, dont la chanson éponyme remueuse de popotin comme personne, ainsi que l'irrésistible "Tokyo Rose" (yeaaaaah) dédiée à une fan japonaise qui a fait le déplacement jusque ici :) C'est du plaisir à l'état pur et également la preuve que le répertoire de Riot contient de multiples facettes, avec même cette reprise survitaminée du "Burn" de Deep Purple (déjà présente sur l'album Nightbreaker).
Pour le reste, "Hard Lovin' Man" est sympa mais j'aurais préféré un morceau extrait de Privilege of Power à la place, dommage qu'ils continuent d'oublier cet album qui renferme pourtant de sacrées tueries :-/ Heureusement il reste l'accroche d'enfer de "Outlaw", "Altar of the King" et des hymnes absolus que sont "Swords and Tequila" et "Warrior" que je désespérais d'entendre live un jour! C'est maintenant chose faite et bien faite, puisque Frank Gilchrist (Virgin Steele) a pris ses marques à la batterie, un peu plus que Mike Tirelli qui semble encore hésitant scéniquement parlant, on sent bien qu'il n'est que chanteur remplaçant. Pas pour longtemps j'espère ;-) Mais c'est bien la seule critique que je pourrais formuler son encontre, tant sa voix d'exception à la fois gracieuse et agressive enterre 6 pieds sous terre celle de DiMeo, car beaucoup plus versatile et pouvant s'adapter à tous les répertoires du groupe, y compris celui plus aigu de Tony Moore!
La classe monsieur Tirelli, tout comme Mark Reale évidemment pour son talent à la 6 cordes, qu'il aurait quand même pu nous éviter de forcer pendant cette interminable partie solo en compagnie de Mike Flyntz, coupant "Road Racin'". Cela tue un peu ce terrible morceau je dois dire, et le solo de batterie suivant n'arrange pas les choses, même s'il est heureusement assez court.
Malgré ces inutiles soli à rallonge Riot sont quand même allés jusqu'au bout de leur set et n'ont pas hésité à dépasser l'horaire initialement prévu, signe d'un groupe qui en a encore sous le pied malgré l'äge avancé du capitaine Reale, un groupe véritablement culte pas aigri pour un sou et qui vient au passage de nous donner une bonne leçon de heavy metal mélodique.
Bon, maintenant pensez à sortir un album avec Tirelli les gars :P Cela serait peut-être l'occasion idéale pour relancer une carrière un peu endormie... du moins en studio!
4,5/5
Setlist :
Narita
Johnny's Back Again
Twist of Fate
Outlaw
Altar of the King
Flight of the Warrior
Tokyo Rose
Rock City
The Man
Glory Calling
medley Road Racin' / Soli divers
Hard Lovin' Man
Burn (DEEP PURPLE)
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Angel Eyes
Swords and Tequila
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Thundersteel
Warrior
Des photos du festival pour finir :
http://www.powermetal.de/content/konzert/images-924.html
http://www.detankvisuals.nl/index.php?categoryid=3&p17_sectionid=128
http://www.metal-inside.de/dyn/galerie.jsp?id=928
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